Les bases d'un dialogue sain pour une sortie de crise en côte d'Ivoire
Nous apprenons que le gouvernement soit ouvert à un dialogue. Le principe de vouloir accepter de s'asseoir et discuter est salutaire. Nonobstant, les sorties à l'emporte pièce du candidat Ouattara alléguant dans l'un de ses discours récent que l'heure n'était plus au dialogue, s'il revient un temps soit peu à un semblant de prise de conscience en admettant que seul le dialogue pourrait sortir le pays d'une situation catastrophique, nous disons que la nuit a dû porter conseil.
Venons-en aux éléments substantiels d'un dialogue de fond. Dans la forme déjà le dialogue devrait s'ouvrir avec les plateformes de l'opposition réunies en un front commun et non avec le président Bédié uniquement. Ce premier élément paraît plus objectif et représentatif. Ensuite, comment ouvrir un dialogue en mettenant dans les geôles des prisonniers politiques et leaders d'opinions? En occultant d'intégrer dans les points à l'ordre du jour des discussions l'application de décision de la CADHP( cour africaine des droits de l'homme et des peuples) ordonnant la réintégration des candidats Guillaume Soro et Laurent Gbagbo sur la liste électorale?
De même, une enquête internationale doit voir le jour sur les extractions de cette milice parallèle qui a perpétrées des crimes à BONOUA, DABOU et BONGOUANOU. Nous sommes dans un état sérieux, comment se fait-il que des forces de l'ordre assistent ou escortent une milice qui assassine les citoyens? Cette enquête doit être selon nous un préalable et les commanditaires écroués. Diantre où sommes nous? La Promotion de l'état voyou? Enfin le retrait d'Alassane Ouattara sonnerait le respect de la constitution et l'intérêt supérieur de la nation.
Diack Gassama