Analyse- Démission du célèbre préfet d’Abidjan Vincent TOH BI, un désaveu terrible pour le pouvoir!

Publié le par Diack gassama

Analyse- Démission du célèbre préfet d’Abidjan Vincent TOH BI, un désaveu terrible pour le pouvoir!

Analyse- Démission du célèbre préfet d’Abidjan Vincent TOH BI, un désaveu terrible pour le pouvoir!

« Quand on n’est pas d’accord on dit Non» Et ça ! les hommes et femmes de valeur l’ont bien intégré. Nombreuses sont les personnalités qui marquent leur indignation face à la démarche politique du président sortant Ouattara. Si hier, il pouvait se targuer d’avoir à ses cotés  des hommes de grandes qualités pour mener à bon port le navire ivoirien ; Peine est de constater aujourd’hui que le RHDP n’est plus que l’ombre de lui même. A commencer, par la démission du leader charismatique Guillaume Kigbafori Soro, au poste de président de l’assemblée nationale. Ensuite suivront celles du ministre des affaires étrangères Amon Tanoh , du discret et travailleur Daniel Kablan Duncan Vice président de la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas tout ! La démission du ministre Albert Mabri Toikeusse , président de L’UDPCI, qui quitte par l’occasion le RHDP déjà vidé de sa substance, par le départ d’ Henri Konan Bédié président du PDCI RDA .

A cela s’ajoute la récente démission du célèbre préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi. Adulé par les citoyens, pour son infatigable ardeur au travail, sa proximité avec eux et surtout son franc parlé dans un langage accessible. Ce qui fait de lui un modèle de gouvernant nouveau, à l’écoute de sa population. Que retenir de ce singlant désaveu qui tombe comme un coup de massue sur le petit clan Ouattara? Parcourons ensemble sa première déclaration après la démission :

« MERCI ET … AU REVOIR 

Le mercredi 26 AOUT 2020, j’ai présenté ma démission à ma hiérarchie.

Pour l’honneur et pour le respect de ma conscience, j’ai décidé de quitter mes fonctions de préfet du département d’Abidjan.

Au moment où j’aborde volontairement un autre pan de ma vie, je voudrais vous dire à tous : Merci et … au revoir. »

 

Nul esprit éclairé ne saurait ignorer ces neuf mots qui résument bien l’essence de sa démission : pour l’honneur et pour le respect de ma conscience, comment un homme intègre aurait pu continuer à travailler avec une libre conscience tandis qu’une violation de la constitution s’opère sous ses yeux ? Un hold-up constitutionnel indignant la république et déconstruisant les fondements de la nation? ça ! le préfet d’Abidjan ne pouvait plus le supporter. Dormir l’esprit complice et en paix ? Impossible pour lui.                                                                                                                    

C’est bien le signe que des hommes dignes. Nous en avons encore heureusement, ces derniers préfèrent opter pour la démission ou prendre leur distance clairement avec le pouvoir Ouattara. Ce n’est pas nous qui le disons, ceux sont les faits qui en témoignent. Le désormais parti minoritaire, RHDP est rattrapé par sa démarche cavalière, son incapacité à réconcilier les ivoiriens. Surtout sa surdité face à la nécessité de concourir à l’apaisement du climat politique en libérant les prisonniers politiques et d’opinion, en garantissant des élections libres , sans aucune exclusion des candidats Gbagbo Laurent, Guillaume Soro…

Et pourtant, les citoyens ivoiriens ont subodoré qu’Alassane Ouattara se saisirait de l’opportunité historique qui s’offrait à lui pour agir en faveur de l’apaisement, la réconciliation nationale, et surtout renoncer à un troisième mandat illégal, si tant il prétend porter la nation en amour. Que nenni ! Les faits illustrent amertument le contraire. On constate de manière flagrante que les conditions actuelles ne sont pas réunies pour des élections libres et transparentes. Au contraire, elles transportent des germes conflictuels pré et post électoraux., dont les esprits intègres ne sauraient se rendre complices.

Ça aucun Ivoirien digne ne saurait cautionner, ni justifier !    

 

 

                                                                                                                                                   Diack Gassama 

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